Etudier une scène de tragédie : Andromaque, de RACINE - avec corrigé
Lisez attentivement le texte ci-dessous puis complétez la fiche qui suit en reliant les procédés d'écriture aux citations et aux interprétations qui conviennent. (Rappel : vous n'êtes pas obligés d'imprimer : téléchargez le document en cliquant sur le bouton en-dessous, et compétez directement sur le pdf en sélectionnant l'outil "commenter").
Répondez enfin à la question suivante :
Qu'est-ce qui confère à cette scène une gravité qui peut inspirer au spectateur terreur et pitié ?
Vous pouvez pour répondre à cette question vous servir de la fiche de synthèse du manuel p.428 (comme vous avez rendu vos manuels, je vous joins cette fiche en bas d'article).
le texte :
la fiche à compléter :
la synthèse du manuel :
CORRECTION DE LA FICHE :
Bilan :
Cette scène est représentative de la tragédie car elle suscite chez le spectateur terreur et pitié.
Elle suscite de la terreur car le crime qui vient d'être commis est particulièrement grave (régicide), sanglant, et cause un conflit inévitable entre la Grèce et l'Epire. Oreste mesure la gravité de cet acte mais en est fier, car il l'a fait pour offrir à Hermione sa vengeance.
La terreur vient également du constat que ces deux personnages, appartenant à la famille maudite des Atrides, n'ont pas pu échapper à leur destin malheureux. C'est la mort qui les attend désormais. Hermione se contredit et semble sombrer dans la folie.
Le fait qu'ils subissent un destin imposé par les dieux et dont ils ne sont pas tout à fait responsables suscite également un sentiment de pitié. Oreste a accompli cet acte par amour, pour plaire à Hermione, et à sa demande. Pourtant c'est parce qu'il l'a fait qu'elle le rejette maintenant et le rabaisse. Sa vengeance obtenue, elle laisse libre cours à son amour pour Pyrrhus et sa douleur de l'avoir perdu. Ce sont ses passions qui ont pris le pas sur la raison. Quant à Oreste, il repart seul, criminel, il a échoué dans son ambassade, a déclenché une nouvelle guerre. La promesse qui lui avait été faite a été rompue. Le spectateur ne peut qu'être ému de sa déception et de son incompréhension.
Ces deux sentiments sont ceux qui doivent déclencher chez le spectateur le sentiment de CATHARSIS, c'est-à-dire la purgation des passions négatives. C'est la fonction première de la tragédie classique.
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