Lycée de Milhaud - classe de 2g6

Correction des exercices : faire un plan de commentaire

Correction des exercices du manuel p.483 :

Exercice n° 3 :

• Plan 1 : trop thématique. Ce plan n’interroge pas les enjeux du texte.

• Plan 2 : les deux axes séparent complètement la forme du texte (figures de style) du sens.

• Plan 3 : le 1^er axe est entièrement coupé du texte, c’est un cours d’histoire littéraire. Le 3^ème axe n’étudie pas non plus le texte puisqu’il se projette dans la représentation, et donne des conseils qui dépendent de la subjectivité de l’élève.

• Plan 4 : ce plan trop simpliste sépare les deux personnages de la scène et ne permet pas de rendre compte de leurs interactions.

Exercice n°4 :

Les titres des axes sont les formules qui sont les plus générales et qui englobent plusieurs points. Ceux-ci sont organisés de façon logique et progressive, en allant du plus évident au plus abouti dans la réflexion. Il n’y a toutefois pas une unique organisation possible.

I une narration déconcertante

• des informations trop limitées
• une absence étonnante de hiérarchisation des informations
• une énonciation difficile à situer

II un héros étrange

• un caractère enfantin
• un être de sensations
• une absence d’émotion étonnante

III un incipit qui introduit les thèmes de réflexion du roman

• des difficultés à communiquer
• la force des conventions et des habitudes
• le poids du jugement

Exercice n°5

• Le plan 1 ne peut pas convenir car les sous-parties ne proposent pas d’interroger un aspect du texte, mais seulement des figures de style. Or une sous-partie doit s’appuyer sur plusieurs procédés d’écriture. Donc NON.

• Le plan 2 est assez simpliste dans sa formulation : les sous-parties se contentent de traiter d’un aspect de l’intitulé de l’axe. Donc NON.

• Le plan 3 en revanche s’appuie bien sur des connaissances pour aller plus loin dans la compréhension du texte et de sa construction. Chaque sous-partie propose un angle de vue pour appuyer le thème de l’axe étudié. Donc, c’est le plan qui semble le plus adapté.

Un exemple d'introduction rédigée pour le texte de VOLTAIRE, La Henriade, p.101 du manuel :

Les guerres de religion font rage au XVIème siècle, et ont inspiré de nombreux poètes tels que Ronsard ou Agrippa d'Aubigné. C'est d'eux que s'inspire, deux siècles plus tard, le philosophe des Lumières VOLTAIRE - de son vrai nom François-Marie AROUET - lorsqu'il écrit La Henriade, long poème en l'honneur de Henri IV, en 1728. Dans l'extrait étudié, le poète, qui toute sa vie appelle à la tolérance - notamment religieuse - , fait parler le futur roi Henri IV alors qu'il évoque la nuit de la Saint-Barthélémy et les massacres qui s'y déroulèrent. Il dépeint dans un registre épique très fort les horreurs perpétrées au nom de la religion, adoptant l'alexandrin et des rimes suivies. Nous pourrons nous demander comment l'écriture poétique est mise au service d'une féroce dénonciation. Pour cela, nous étudierons dans un premier temps en quoi l'épisode raconté ici est particulièrement atroce, avant de nous demander dans un deuxième temps de quelle façon Voltaire construit sa critique de l'intolérance religieuse.

Un plan possible :

I - un récit particulièrement atroce

1) une voix lyrique marquée par l’émotion

2) un récit macabre

3) le souffle épique

II - une habile critique de l’intolérance religieuse

1) la description d’une nation bouleversée

2) la fin de toute logique et de toute morale

3) la désignation des bourreaux

J'espère que vous avez reconnu le registre épique que nous avons étudié en début d'année, dans un extrait d'Eldorado de Laurent GAUDE.

Pour aller plus loin : je vous invite à lire les pages 106-107 de votre manuel : "Etudier un texte poétique".